Burmese Days,
Penguins Books.
À trente-cinq ans, Mister Flory cherche un sens à sa vie. Blasé d’une routine qui se résume au chantier forestier et au Club Privé, aux sueurs chaudes et aux Whiskeys glacés, il n’a qu’une idée en tête : trouver quelqu’un avec qui partager ses journées. Une femme, une vraie. Mais où la trouver? Dans une Birmanie – aujourd’hui Myanmar – sous domination britannique, où trouver la perle rare? Elle surgira sous les traits d’Élizabeth, une jeune et belle orpheline londonienne en visite chez son oncle. Parallèlement aux illusions, aux déceptions de l’amour, les intrigues de l’énorme magistrat local, U Po Kin, se déroulent en trame de fond. À travers les relations – les rivalités! – entre blancs, autochtones et métis, l’auteur dévoile avec vivacité les absurdités, les aberrations de la vie coloniale. Si l’histoire, comme la vie de Flory, n’a rien de passionnante, le style de Orwell, lui, en compense néanmoins la monotonie. Les descriptions colorées rendent fidèlement toute leur splendeur aux paysages, aux personnages; on s’y croirait. Basé sur son expérience en tant que policier dans le pays (1922-1927), l’auteur de 1984 et La ferme aux animaux met ici à nu les mirages et mensonges de la colonisation.