Un petit mot sur les tout-aussi « petits commerces » qui font vivre une large part de la population urbaine. Si la consommation s’inscrivait à l’ordre – au désordre! – du jour depuis plus d’un quart de siècle – notamment soul, sous dis-je, la pression de la présence étatsunienne en sol thaïlandais, guerre du Vietnam aidant –, le richissime PM déchu Thaskin tablait largement sur ce vecteur pour relancer l’économie. Outre le nombre impressionnant de véhicules flambant neufs qui encombrent et empestent les rues et ruelles de la ville (comme en Accident, en Occident dis-je, le niveau de ventes d’automobiles constitue un indicateur, débile, de la santé économique de la société thaïe), une simple ballade, au marché par exemple, s’avère fort révélatrice à ce sujet.
À mon deuxième vendredi thaïlandais, une petite virée culinaire côté plage. Assis « en indien » sur les nattes délicates posées à même le sol, on partage une bière locale en fût – la Leo – devant une table basse en discutant de la criminalité locale. Un aveugle qu’oriente maladroitement son guide, complètement bourré, vient faire la quête, ce qui nous relance : la mendicité des uns (aveugles, amputés, enfants, etc.) profite ici aux autres, à commencer par les nombreux réseaux criminels, petits et grands, qui puent et pullulent par-ci par-là, presque partout quoi.
Pour changer le mal de place, Yin l’assistante nous lance : « Faut voir le marché du vendredi, derrière. Impressionnant. » Elle devait s’y connaître, car la frénésie transpirait au-delà des murailles. Du coup, je me lève pour plonger dans la masse opaque, question de m’imprégner de la culture locale, le marché de NongMôn à deux pas de notre pied-à-terre de BangSaen regorgeant essentiellement de produits alimentaires locaux – à commencer par les fruits de la mer, frais ou séchés, presque tous salés mais savoureux.
Déception profonde donc : des masses d’étalages débordant de lunettes soleil (faut dire que l’astre du jour est plutôt vivace), de CD-DVD piratés, de parfums et vêtements cotés de contrefaçon (comme partout hors-occident), des surplus de jeans bleus et d’uniformes kakis (from USA…), des chaussures affreuses usagées, des t-shirts aux logos de mauvais goût (dont celui où un éléphant monte un âne par-derrière, signé « Politicians are dirty »), ou ainsi de fuite. Et comme pour les piétons dans la rue, pas de place pour les clients dans les allées étroites bondées et débordées de kiosques : c’est la marchandise qui mène. Que l’homme fasse la queue! Il en a d’ailleurs l’habitude. Ça consomme donc à la mode occidentale; pas un habit ou tapis local en vue. Maigre consolation : des légions de bambins souriants, et presque autant de cantines mobiles, brochettes de porc en vedette.
À mon deuxième vendredi thaïlandais, une petite virée culinaire côté plage. Assis « en indien » sur les nattes délicates posées à même le sol, on partage une bière locale en fût – la Leo – devant une table basse en discutant de la criminalité locale. Un aveugle qu’oriente maladroitement son guide, complètement bourré, vient faire la quête, ce qui nous relance : la mendicité des uns (aveugles, amputés, enfants, etc.) profite ici aux autres, à commencer par les nombreux réseaux criminels, petits et grands, qui puent et pullulent par-ci par-là, presque partout quoi.
Pour changer le mal de place, Yin l’assistante nous lance : « Faut voir le marché du vendredi, derrière. Impressionnant. » Elle devait s’y connaître, car la frénésie transpirait au-delà des murailles. Du coup, je me lève pour plonger dans la masse opaque, question de m’imprégner de la culture locale, le marché de NongMôn à deux pas de notre pied-à-terre de BangSaen regorgeant essentiellement de produits alimentaires locaux – à commencer par les fruits de la mer, frais ou séchés, presque tous salés mais savoureux.
Déception profonde donc : des masses d’étalages débordant de lunettes soleil (faut dire que l’astre du jour est plutôt vivace), de CD-DVD piratés, de parfums et vêtements cotés de contrefaçon (comme partout hors-occident), des surplus de jeans bleus et d’uniformes kakis (from USA…), des chaussures affreuses usagées, des t-shirts aux logos de mauvais goût (dont celui où un éléphant monte un âne par-derrière, signé « Politicians are dirty »), ou ainsi de fuite. Et comme pour les piétons dans la rue, pas de place pour les clients dans les allées étroites bondées et débordées de kiosques : c’est la marchandise qui mène. Que l’homme fasse la queue! Il en a d’ailleurs l’habitude. Ça consomme donc à la mode occidentale; pas un habit ou tapis local en vue. Maigre consolation : des légions de bambins souriants, et presque autant de cantines mobiles, brochettes de porc en vedette.