Le quartier (Bang Saen) est ok (propre mais bruyant) surtout pour une ville secondaire, industrielle, étudiante et touristique. Maison louée à quatre étages style jumelés, à deux pas de l’université, trois du marché et quatre de la plage. Un éléphant déambule de soir dans les ruelles : son maître, un paysan du nord, l’enfourche ainsi à chaque saison des pluies, direction le sud, pour faire la quête (20 bath pour le nourrir avec du bambou) de porte en porte, question d’arrondir les fins d’années.
Sinon, partout, des petits commerces. Dans l’ordre numérique :
- Des shop d’abords, petites boutiques où l’on vend de tout – ou presque : breuvages, tabac, nouilles, etc. À croire que chaque thaï est épicier. Dommage. Avant, on créait quelque chose. Maintenant, on attend pour vendre aux clients.
- Des cantines mobiles aussi, pour honorer une gastronomie locale qui, loin d’être avariée comme certains pourraient le craindre – les étrangers ont généralement peur des bouis-bouis –, se révèle fort variée, à commencer par le riz et les fruits de mer. On y mange donc très bien, pas autant qu’à la table de Maman, Marie, Marc et surtout Moona, mais bon…Délicieux.
- Des cafés Internet, à 0,50$ l’heure, où trois clients sur quatre, adolescents, s’abandonnent à de violents jeux vidéo de guerre fictive et pourtant, presque réelle. Une manière d’évacuer la tension dit-on, dans un pays reconnu comme pacifiste et pacifique.
- Des salons de massage, à 5$ de l’heure. Ça se comprend, car il faut bien se relaxer à travers l’assourdissant train-train quotidien. Lire train-train, comme dans l’expression « mener du train », au carré (X2), le bruit étant ici assourdissant, à commencer par celui des véhicules automobiles : énormes 4X4, vieux pick-up truck convertis en minibus ou auto-promo (mégaphone inclus pour vendre je ne sais quels produits, probablement de première nécessité), légions de mobylettes lourdes de deux, trois, quatre passagers non casqués, etc. Mais les Thaïs, sourds d’oreille ou nerfs solides, ne semblent pas en faire cas. Notons que le piéton est ici le dernier (ou le premier, je sais plus…perte d’identité…) des cons : « Pas de véhicule? Dégage le passage! » Pire qu’à Montréal…Parlant bruit, ajoutons les éclats de voix, aigue, nasillarde, presque raillarde; les constructions continues derrière la maison; et les téléviseurs dans le tapis.
- Sans compter les buanderies, service compris (le prix est fixé au poids!), et les barbiers, à tous les coins de rue. Les Thaïs n’ont pourtant pas la tignasse fournie, encore moins la barbe.
C’est que les Thaïs sont « fiers. » Ils apportent un soin presque maladif à leur apparence. Sur ce point, pas de différence visible avec, par exemple, l’Haïtien moyen qui, vêtu de son plus beau – son seul? – costard frais repassé, s’infiltre chaque jour dans un tap-tap – mini-bus – bondé sous quarante degrés Celsius, en direction du travail. Devant la maison, un adolescent de seize ans attend on ne sait trop qui ni quoi, affaissé – affairé (sic) – sur sa mobylette. Une heure durant, il scrute – contemple – son faciès dans le rétroviseur, replaçant ça et là les boucles de sa chevelure mince et plate de nouveau-né.
Le bouddhisme (9 Thaïs sur 10 « en sont »), sans doute, car on renaît ici tous les jours. Ce qui à la longue, peut devenir épuisant, compte tenu de l’espérance de vie moyenne. D’où la quête du Nirvana qui mettra un terme au cycle infernal des souffrances inhérentes à la vie (aux vies, réincarnation aidant) sur terre. Je m’égare, mais j’y reviendrai – sur le sujet, car j’ai encore les pieds sur terre.
Sinon, partout, des petits commerces. Dans l’ordre numérique :
- Des shop d’abords, petites boutiques où l’on vend de tout – ou presque : breuvages, tabac, nouilles, etc. À croire que chaque thaï est épicier. Dommage. Avant, on créait quelque chose. Maintenant, on attend pour vendre aux clients.
- Des cantines mobiles aussi, pour honorer une gastronomie locale qui, loin d’être avariée comme certains pourraient le craindre – les étrangers ont généralement peur des bouis-bouis –, se révèle fort variée, à commencer par le riz et les fruits de mer. On y mange donc très bien, pas autant qu’à la table de Maman, Marie, Marc et surtout Moona, mais bon…Délicieux.
- Des cafés Internet, à 0,50$ l’heure, où trois clients sur quatre, adolescents, s’abandonnent à de violents jeux vidéo de guerre fictive et pourtant, presque réelle. Une manière d’évacuer la tension dit-on, dans un pays reconnu comme pacifiste et pacifique.
- Des salons de massage, à 5$ de l’heure. Ça se comprend, car il faut bien se relaxer à travers l’assourdissant train-train quotidien. Lire train-train, comme dans l’expression « mener du train », au carré (X2), le bruit étant ici assourdissant, à commencer par celui des véhicules automobiles : énormes 4X4, vieux pick-up truck convertis en minibus ou auto-promo (mégaphone inclus pour vendre je ne sais quels produits, probablement de première nécessité), légions de mobylettes lourdes de deux, trois, quatre passagers non casqués, etc. Mais les Thaïs, sourds d’oreille ou nerfs solides, ne semblent pas en faire cas. Notons que le piéton est ici le dernier (ou le premier, je sais plus…perte d’identité…) des cons : « Pas de véhicule? Dégage le passage! » Pire qu’à Montréal…Parlant bruit, ajoutons les éclats de voix, aigue, nasillarde, presque raillarde; les constructions continues derrière la maison; et les téléviseurs dans le tapis.
- Sans compter les buanderies, service compris (le prix est fixé au poids!), et les barbiers, à tous les coins de rue. Les Thaïs n’ont pourtant pas la tignasse fournie, encore moins la barbe.
C’est que les Thaïs sont « fiers. » Ils apportent un soin presque maladif à leur apparence. Sur ce point, pas de différence visible avec, par exemple, l’Haïtien moyen qui, vêtu de son plus beau – son seul? – costard frais repassé, s’infiltre chaque jour dans un tap-tap – mini-bus – bondé sous quarante degrés Celsius, en direction du travail. Devant la maison, un adolescent de seize ans attend on ne sait trop qui ni quoi, affaissé – affairé (sic) – sur sa mobylette. Une heure durant, il scrute – contemple – son faciès dans le rétroviseur, replaçant ça et là les boucles de sa chevelure mince et plate de nouveau-né.
Le bouddhisme (9 Thaïs sur 10 « en sont »), sans doute, car on renaît ici tous les jours. Ce qui à la longue, peut devenir épuisant, compte tenu de l’espérance de vie moyenne. D’où la quête du Nirvana qui mettra un terme au cycle infernal des souffrances inhérentes à la vie (aux vies, réincarnation aidant) sur terre. Je m’égare, mais j’y reviendrai – sur le sujet, car j’ai encore les pieds sur terre.