Suite au "communiqué" publié sur ce site le 30 juillet dernier, en mémoire des 28 victimes civiles du bombardement de Cana (Sud Liban), l'année précédente, un lecteur s'indigne. Quelques précisions s'imposent donc. Il va de soi qu'elles ne suffiront guère à épuiser un sujet, d'ores et déjà épuisant.
1. Le titre les "Nonces de Cana", jeu de mot "faible, facile et vicieux" aux dires de l'affable lecteur, s'inspire d'un extrait de l'Évangile selon Saint-Jean - "Les noces de Cana". Le terme "Nonces" provient de l'Italien, nunzio, du Latin nuntius, qui signifie "Envoyé".
2. Si elle pourrait "porter à confusion", la photo ne représente pas des enfants qui "font la sieste."
3. Le bombardement a eu lieu dans le cadre de la nième guerre israélo-libanaise de l'été 2006, déclenchée officiellement le 12 juillet de la même année.
4. Plusieurs affirment, d'une part que Tsahal avait prévenu les civils de quitter la ville et, d'autre part, que le Hezbollah se servaient des civils comme "bouclier."
5. Quant au titre d'aujourd'hui, le terme "Sûtra" provient du Sanscrit, signifie "fil", et s'applique "à des écrits spéculatifs ou philosophiques rédigés sous forme d'aphorismes. L'expression est soit "métaphorique" (les "fils de la pensée), soit "métonymique" ("les fils qui servent à coudre les pages ensemble").
AU NON DE DIEU
De part et d'autre, on invoque les dieux - de part et d'autre, si proches, sinon parents - pour mieux se taper dessus. Pourtant, c'est une question "d'homme, à homme" (et dans la foulée, leurs enfants se font écraser). Or, comme le disait si justement Romain Gary en 1974 dans La nuit sera calme, "je commence à me méfier singulièrement. Dieu, on connaît ses limites, ça ne va jamais très loin, mais avec les hommes, c'est illimité; ils sont capables de tout."
D'un même souffle, il suggérait qu'il "faudrait aller plus loin que la haine...là où se trouve le rire."
J'avoue...m'y appliquerai. Même s'il n'y a pas toujours de quoi rire. C'est d'ailleurs l'humour juif qui leur a permis de survivre à des siècle d'errance, comme le remarquait si justement Gengis Cohn, le "terroriste de l'humour." Faut croire que plusieurs l'ont perdu, depuis leur sédentarisation, en 1948...